Ce que le mistral fit au plancton

Chaque année, un collectif de chercheuses et chercheurs d’Aix-Marseille Université fait monter la science sur les scènes culturelles marseillaises pour 6 conférences nerveuses, rythmées et pluridisciplinaires de 13 minutes. Treize Minutes Marseille et Treize Minutes jeunes chercheurs invitent à un moment convivial de butinage intellectuel, capté en vidéo.

Dans cette édition 2019, Melilotus Thyssen, chargée de recherche en océanologie, raconte en treize minutes son travail de recherche qui porte sur la dynamique structurelle et fonctionnelle du phytoplancton à des échelles spatio-temporelle de l’ordre de l’heure et du km. Elle cherche à intégrer les capacités de réponses et les schémas de successions trophiques dans la quantification de la production primaire et des flux associés. Et ceci particulièrement après des évènements impulsionnels comme les coups de vents, et les tempêtes en mettant des cytomètres en flux dans l’eau.

Le phytoplancton est composé de milliers d’espèces unicellulaires photosynthétiques dérivant dans la zone éclairée des océans. Grâce au phytoplancton, nous existons, il est le responsable de la production d’oxygène sur terre depuis 3.8 Mrds d’années. Ces cellules ont un rôle à jouer dans la régulation du climat en réduisant le carbone atmosphérique. Cependant, des incertitudes importantes semblent en partie liées à notre manque de connaissances sur leurs distributions structurelles et fonctionnelles et leurs dynamiques spatio-temporelles à petites échelles. En effet, la croissance rapide de ces cellules leur permet de réagir à des évènements impulsionnels, comme les coups de vents, et à générer des pics de productions. Mais comment peut-on les appréhender dans un milieu éphémère et hostile comme l’océan ?